La permanence
Pour l’optimiste, les circonstances favorables sont permanentes : « Je suis né(e) sous une bonne étoile. »
et les circonstances défavorables sont temporaires : « Le marché du travail n’est pas bon en ce moment. »
Et, pour le pessimiste, c’est l’inverse, lorsque quelque chose d’heureux lui arrive, il l’attribue au hasard, à une cause particulière et temporaire : « J’étais le seul à être formé, c’est pourquoi on m’a confié cette tâche. »
tandis que le négatif est perçu comme permanent : « Je ne retrouverai jamais de travail. »
La tendance à généraliser ou à spécifier
L’optimiste voit plutôt les problèmes d’une façon spécifique : « Je n’étais pas en forme le jour de l’interro de maths. », « Je ne m’entends pas bien avec Antoine. »
Le pessimiste a tendance à expliquer les problèmes en termes universels : « Je ne suis pas futé. », « J’ai du mal à me lier avec les gens. »
D’après Seligman, « Permanence » et tendance à « Généraliser/spécifier » jouent, ensemble, un rôle important dans le développement d’un sentiment d’espoir ou de désespoir.
La personnalisation
Celui qui extériorise les difficultés : « Mon expérience scolaire n’a pas été bonne. », « Dans ma famille, on n’est pas musicien. », a tendance à être optimiste.
Celui qui personnalise ses difficultés a tendance à être pessimiste : « Je suis maladroit. », « Je n’ai pas l’oreille musicale. ».
Inversement, l’optimiste personnalise ses succès : « J’ai gagné le match parce que je me suis bien entraîné. » et le pessimiste les extériorise : « J’ai gagné le match parce que mon adversaire n’était pas complètement remis d’une blessure. »
Partisan de l’optimisme, Seligman reconnaît cependant aux pessimistes d’être, d’une manière générale, plus réalistes.
Des circonstances dans lesquelles l’optimisme est mal venu :
- Quand il faut planifier un avenir risqué et incertain : il est prudent d’examiner les conséquences des scénarios négatifs.
- Si on veut montrer sa sympathie à une personne qui traverse un moment difficile : mieux vaut l’écouter avec neutralité et montrer sa compréhension en lui laissant du temps avant de l’aider à adopter une façon plus positive de penser.
« Toute entreprise prospère, toute vie réussie doit allier une appréciation juste du réel à une capacité de le dépasser par le rêve. » Martin Seligman